L'importance de bien dimensionner sa pompe à chaleur

Comme tous les appareils de chauffage, la PAC air/eau doit se choisir en fonction des besoins du foyer et des caractéristiques du logement. Cependant, il en existe différents types et il n’est pas forcément facile de s’y retrouver. C’est une acquisition qui mérite réflexion et qui demande très souvent les conseils d’experts avisés afin de ne pas se tromper.

En effet, si le modèle choisi n’est pas bien dimensionné, cela peut créer des complications matérielles et financières dans le futur. Découvrez-en davantage au cours de cet article.

Attention à ne pas surdimensionner votre PAC

Opter pour une pompe à chaleur puissante peut sembler judicieux. On peut penser qu’elle aura à coup sûr la « force » nécessaire pour subvenir aux besoins de la famille. Malheureusement, ce n’est pas le cas. Un surdimensionnement de la PAC provoque de nombreux désavantages qui sont à éviter à tout prix.

Les cycles de chauffe sont plus courts, ce qui entraîne davantage de mise en marche/arrêt. Cela engendre une surconsommation de l’appareil et donc un COP (coefficient de performance) plus faible ainsi qu’une usure prématurée. Le compresseur est généralement la pièce qui va subir le plus vite la détérioration. Le coût de remplacement s’élève à environ 1000 €. De plus, le tarif de base de l’appareil sera nettement plus cher. Il peut y avoir 1000 à 3000 € de différence entre deux puissances d’un même modèle !

Les inconvénients du sous-dimensionnement

Opter pour une PAC air/eau avec une puissance moins importante peut être attirant si l’on souhaite faire des économies sur le chauffage et le prix d’achat. Cependant, un appareil ayant une trop faible puissance de chauffe risque de vous faire passer un hiver rude. Il serait dommage d’avoir acheté une telle machine pour ressentir un inconfort lors des périodes de froid. De manière générale, les économies sont tout de même présentes avec un sous-dimensionnement. Il serait juste regrettable de sacrifier son confort pour cela.

À noter également que le manque de puissance va actionner l’appoint électrique de la pompe à chaleur plus tôt (si cette dernière en est équipée), ou encore contraindre la pompe à chaleur à fonctionner en continu. Cela aura pour conséquence d’augmenter la facture au cours de l’hiver, mais aussi de provoquer une usure prématurée du compresseur.

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La température extérieure de base doit être prise en compte

La température extérieure de base est une donnée qui doit être utilisée dans le cadre du dimensionnement d’une pompe à chaleur. Elle correspond à la température la plus faible relevée par département pendant 5 jours consécutifs au cours des 30 dernières années. Elle va permettre de calculer le besoin maximal d’un habitat en période de grand froid.

Le chiffre indiqué pour une zone donnée peut faire peur. À titre d’exemple, pour la ville de Lille, la température de base est de -9 °C. Cependant, ce n’est pas toujours le reflet des températures des précédentes années. En effet, si l’on prend la température moyenne en hiver (de décembre à mars) sur les 30 dernières années, elle se situe plutôt entre 3 et 4 °C.

Sur le graphique ci-dessus, nous pouvons voir les températures moyennes enregistrées sur les précédentes décennies. On constate que, sur les 40 dernières années, les températures négatives ne sont pas prédominantes durant la période de froid.

On reste dans le positif, ce qui est un climat adapté pour un pompe à chaleur.

Le dimensionnement idéal pour sa pompe à chaleur

La règle principale à connaître est la suivante. Une PAC air/eau doit disposer d’une puissance égale à 80 % des déperditions de la maison à la température de base. Avec l’appoint électrique, elle doit couvrir 120 % des déperditions.

À titre d’exemple, prenons un logement quelconque avec des déperditions de chaleur à température de base de 10 000 W. Quelle puissance de pompe à chaleur conviendra donc à cette habitation ?

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Je demande l'avis un d'expert

On peut calculer que la puissance nécessaire pour la PAC seule est égale à 80 % de 10 000 W donc 8 000 W soit une PAC d’environ 8 kW.
L’appoint électrique quant à lui représente 120 % des déperditions avec l’appareil. On obtient ainsi 12 000 W (appoint + PAC) — 8 000 (PAC seule) = 4 000 (appoint seul). La puissance doit être de 4 kW.

On en conclut alors que pour 10 000 W de déperditions, un logement doit avoir une pompe à chaleur de 8 kW avec un appoint de 4 kW. C’est amplement suffisant pour qu’une PAC air/eau fonctionne à son plein potentiel.

On constate ainsi que même dimensionnée à 80 % de la température de base, une PAC air/eau est déjà « surdimensionnée ». Seuls 3 – 4 jours au cours de l’année poussent la pompe à chaleur à user de son appoint électrique. Si on prend l’exemple d’un appoint de 6 kW qui fonctionne 3 jours à raison de 8 h/jour (principalement la nuit où la température est la plus basse), le coût s’élève à 21 €. Cela est considéré comme négligeable.

L’achat d’une pompe à chaleur air/eau représente un investissement conséquent. Il est donc important de bien dimensionner son appareil. Les désavantages sont nombreux si la puissance est trop élevée ou au contraire trop faible. Usure prématurée, baisse des performances, surconsommation... Tant de désagréments que l’on souhaite éviter en installant ce type de matériel.

Il est plus que nécessaire de faire appel à un expert du domaine. N’hésitez pas à prendre contact avec IZI by EDF pour vous aider dans ce choix. Nous sommes à votre écoute pour échanger avec vous sur votre projet et vous conseiller un produit adapté à vos besoins.

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